Sibelius – Symphony No.2 + Presentation (reference recording : George Szell / Concertgebouw)

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Sibelius – Symphony No.2 + Presentation (reference recording : George Szell / Concertgebouw)

Nội dung video Sibelius – Symphony No.2 + Presentation (reference recording : George Szell / Concertgebouw) 

Jean Sibelius (1865-1957) – Symphony No.2 in D /D-dur / ré majeur, Op.43
*Click to activate the English subtitles for the presentation* (00:00-03:22)
1.Allegretto – Poco allegro – Tranquilo, ma poco a poco ravvivando il tempo al allegro (00:00)
2.Tempo andante, ma rubato – Andante sostenuto (09:26)
3.Vivacissimo – Lento e suave – Largamente (22:07)
4.Finale. Allegro moderato (27:51)

Royal Concertgebouw Orchestra
George Szell
Recorded in 1964
Find CMRR’s recordings on Spotify: https://spoti.fi/3016eVr

“Là où d’autres ont fini de répéter, nous ne faisons que commencer.” Cette déclaration sur son travail et ses normes artistiques lui a valu l’accusation d’orgueil, mais à chaque concert et enregistrement, Szell a prouvé à quel point il avait raison. Il est compréhensible que d’autres grands orchestres aient considéré avec une certaine appréhension une rencontre professionnelle avec le chef d’orchestre ironique et méticuleux.

On raconte que, peu après la Seconde Guerre mondiale, après les premières mesures de répétition du “Rosenkavalier”, ce chef d’orchestre à l’ouïe infailliblement précise a dit froidement à l’Orchestre philharmonique de Vienne (cette curieuse combinaison de brillance et de laissez-faire) : “Messieurs, vous ne connaissez manifestement pas cette partition.” Interrogé, en 1966, sur le secret de ses triomphes et sur la qualité unique de ses interprétations, qui recherchaient la discipline classique plutôt que l’exubérance romantique, George Szell répondit : “Il faut penser avec son cœur et sentir avec sa tête.”

Pour comprendre pleinement le succès que connut la Symphonie No.2 de Sibelius, il faut évoquer les sentiments nationalistes qui enfièvraient la société finlandaise à l’époque où cette œuvre puissante vit le jour. Après des siècles de domination étrangère, exercée d’abord par la Suède, puis par la Russie, la Finlande avait connu, au moment de la naissance de Sibelius, un réveil qui inspira à ses habitants le désir de se réapproprier leur patrimoine culturel. Tel fut le climat dans lequel le futur compositeur national de la Finlande grandit. Il ne manqua pas d’en être affecté.

Cette prise de conscience de leur identité culturelle conduisit les Finlandais à faire revivre leur mythologie et leur littérature et à redonner à leur propre langue la place que le suédois langue officielle de l’administration — avait usurpée. Lorsqu’en avril 1892 le public de Helsinki entendit Kullervo, une pièce gigantesque pour chœur et orchestre comportant cinq mouvements et pour laquelle Sibelius s’était inspiré de l’épopée nationale, le Kalevala, son enthousiasme ne connut pas de bornes. Les sentiments patriotiques du compositeur se trouvèrent encore renforcés par son mariage avec Aino Järnefelt. Gouverneur de province, le père de la jeune femme participait en effet avec ardeur au mouvement de réhabilitation de la langue finnoise.

Entre temps, le succès de la Symphonie No.1 et de Finlendia avait fait de Sibelius un héros national. Au cours des années suivantes il allait gagner une stature internationale. Constatant, lors d’une tournée qu’il fit avec l’Orchestre philharmonique finlandais dirigé par son ami Kajanus, l’accueil chaleureux que le public étranger réservait à sa musique, l’idée lui vint d’écrire une nouvelle symphonie. Ses proches le pressaient d’aller passer un automne en Italie et de se consacrer tout entier à la composition. Carpelan, un de ses amis les plus dévoués, réussit à réunir la somme nécessaire au voyage et, en février, Sibelius put enfin s’ installer à Rapallo. Il s’y mit au travail et décida de mettre en musique un thème tiré de la vie de Don Juan. Le thème principal de l’andante de la Symphonie No.2 a gardé le reflet de ce premier projet. Sur la route du retour, il s’arrêta à Florence et pensa un moment à illustrer certaines parties de la Divine Comédie. Retardé, il ne mit le point final à sa Symphonie No.2 qu’en janvier 1902. Dès sa première exécution la ferveur patriotique dont elle était emplie lui assura un succès Immédiat.

Beethoven – Symphony n°5 (reference recording : George Szell/Concertgebouw) : https://www.youtube.com/watch?v=SvnWNtaTIOQ&list=PL3UZpQL9LIxOhkdci2M8WKMSVaf9WiF8x&index=10

Jean Sibelius PLAYLIST (reference recordings) : https://www.youtube.com/playlist?list=PL3UZpQL9LIxN0O7wxnylqoBaXgj0-NSTl

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